Tuesday, May 27, 2008

RSF demande aux ambassades étrangères de soutenir la famille du journaliste Slim Boukhdirdhir (RSF, 27.05)


TUNISIE27.05.2008

Reporters sans frontières demande aux ambassades étrangères de soutenir la famille du journaliste Slim Boukhdir

Reporters sans frontières s'est adressée à plus d'une vingtaine de chancelleries étrangères en Tunisie pour leur demander de soutenir la famille du journaliste Slim Boukhdir, détenu à la prison de Sfax (231 km au sud de Tunis) depuis six mois.

"La situation de la liberté de la presse en Tunisie est extrêmement préoccupante. Les rares médias d'opposition qui disposent d'une licence subissent de nombreuses pressions politiques et financières. Leurs employés font face à d'immenses difficultés administratives. Par ailleurs, les journalistes tunisiens indépendants qui travaillent pour des médias étrangers ou pour des sites d'informations sont harcelés par les agents de l'Etat et parfois agressés", a écrit l'organisation.

"Slim Boukhdir a été longtemps victime de ces mêmes intimidations jusqu'à ce qu'il soit interpellé et condamné pour des motifs peu crédibles. Sa femme Dalenda Boukhdir et ses deux enfants, Rachid et Karama, respectivement âgés de six et deux ans, ont dû apprendre, du jour au lendemain, à vivre sans lui. L'implication de la communauté internationale dans ce dossier, à défaut de faire s'incliner les autorités tunisiennes, représenterait une source d'encouragement pour les proches du journaliste. Dans ce contexte, nous espérons que vous accepterez de recevoir Dalenda Boukhdir au sein de votre chancellerie pour lui témoigner tout votre soutien", a plaidé Reporters sans frontières auprès des ambassades étrangères présentes à Tunis.

L'organisation a écrit, le 26 mai 2008, à plus d'une vingtaine d'ambassades étrangères basées à Tunis, dont celles de l'Allemagne, de la France, du Brésil, du Canada, du Japon ou encore du Royaume-Uni pour les sensibiliser sur la situation du journaliste Slim Boukhdir qui entamait ce jour-là son septième mois de détention.

Slim Boukhdir, 39 ans, est le correspondant du journal panarabe basé à Londres Al Quds Al Arabi et du site Internet de la chaîne de télévision satellitaire Al-Arabiya. Par ailleurs, il publie des articles sur plusieurs sites Internet et notamment Tunisnews et Kantara. Il a été interpellé le 26 novembre 2007 suite à un contrôle de police puis condamné, en décembre dernier, à un an de prison pour "outrage à fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions", "atteinte aux bonnes moeurs" et "refus de présenter ses papiers d'identité".

1 comment:

tunisamady-k said...

Par déduction,les "hurlements" de ce pauvre Slim n'ont pas eu l'écho escompté,et cette victime expiatoire d'un régime dictatorial dont des policiers, dans l'exercice de leurs fonctions,ont "osé" vouloir "contrôler" l'identité d'un éminent représentant du si puissant "4ème pouvoir".

Jamais, au grand jamais, en pays démocratique, on ne se permettrait de promulguer des lois aussi discrétionnaires, arbitraires, despotiques que celles dont a été victime Slim Boukhdir,par atrabilaire contrôle d'identité interposé.

Je suis sidéré par l'étalage, quasi-hystérique, de la haine qu'éprouve M. Robert Ménard (Pt de Reporters Sans Frontières, ni foi, ni loi!!)à l'endroit du Président Ben Ali, et, par ricochet ,du peuple tunisien, dans sa totalité, pour, (ménardise ce personnage haut en couleurs) sa condamnable passivité face à un régime qu'il abhorre , déballant cette aversion dans son paroxysme le plus aigu .Il est malheureux que la presse tunisienne n'ait aucune réaction face aux contrevérités que débite Ménard. Pis encore, et par expérience, j'en connais même qui le ménageraient "pour peu que..." (comprenne qui voudra!).



"Reporters Sans Frontières", scandalisés??? Il y a de quoi!!! La presse française,à "l'aimable" autant qu'insistante,exhortation de "Reporters sans frontières" (cher,très cher Ménard) , est unanime à condamner le harcèlement dont est victime Slim Boukhdir, par "contrôle d'identité" interposé , et auquel il s'était refusé de se plier, vu son "statut" de (sur-)homme de Presse, et de provocateur.

Voila, par exemple, ce qui est dit du "contrôle d'identité",en France,pays de la "Déclaration des Droits de l'Homme":

"Reporters Sans Frontières", menés par ce "trouble" Ménard, donc, scandalisés??? Pouvait-il en être autrement, venant d'une ONG aux contours mal définis,aux sources opaques,aux fallacieuses et sombres finalités,enregistrée, ès qualité (ong), dans un pays, La France, dont la législation, en le cas d'espèce, et quant au "contrôle d'identité", est, pourtant, on ne peut plus, nette,claire et précise .


En voici quelques extraits :

Contrôle d'identité à caractère préventif. Circonstances.. Le contrôle pour toute personne, à tout moment et en tout lieu, « quel que soit son comportement ». Elle comprend une disposition prenant effet à la date d'entrée en vigueur de la Convention de Schengen (19-6-1990) : dans une zone de 20 km (limite fixée par le Conseil constitutionnel) à partir de la frontière terrestre de la France… « L'identité de toute personne peut également être contrôlée en vue de vérifier le respect des obligations de détention, de port et de présentation des titres et documents prévus par la loi ».

Justification d'identité : 1o) en présentant tout document comportant une photographie et attestant de son identité : carte nationale d'identité, passeport, permis de conduire, cartes d'identité professionnelle, d'étudiant, d'abonnement aux transports collectifs, etc. 2o) Par tout autre moyen (art. 78-2 du CPP) y compris par le témoignage de commerçants ou de voisins. Refus : la personne qui refuse ou ne peut justifier de son identité peut, en cas de nécessité, être retenue sur place (dans un véhicule équipé, par exemple) ou dans un local de police. Elle est placée sous la sauvegarde du procureur de la République.
Elle doit être présentée dans tous les cas et immédiatement à l'officier de police judiciaire et peut prévenir ou faire prévenir le procureur de la République, sa famille et un avocat, bien que ce dernier ne puisse être légalement présent pendant la vérification. La prise d'empreintes digitales ou de photographies, interdite par la loi du 2-2-1981, peut être autorisée par le procureur de la République ou le juge d'instruction, si elle constitue l'unique moyen d'établir l'identité de la personne (loi du 10-6-1983) ; le refus de s'y soumettre est passible de 3 mois d'emprisonnement et de 3 750 € d'amende. Tout propos ou geste déplacé est outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique ; de même, tout acte de résistance physique constitue une rébellion. Outrage et rébellion peuvent être punis de 6 mois d'emprisonnement et de 7 500 € d'amende (art. 435-5 et 433-6 du Code pénal). .

N'ont-ils (les journalistes français, bien entendu) ce droit, ô combien légitime, de critiquer vertement et ouvertement le régime tunisien, qui userait et abuserait, selon eux, de l'arbitraire, pour imposer le "contrôle d'identité" à une "élite" qui (selon eux) est en droit de ne pas obtempérer. Nul ne le leur reprocherait, pour autant qu'ils évitent, autant que faire se peut, les escobarderies, les fallacieuses contrevérités, et autres impudents mensonges.

Y a-t-il un "contrôle d'identité" en France? Hé oui!!! et pour peu qu'on ne s'y soumette pas, soit-on journaliste, le législateur a prévu un large champ d'action, comme ci-devant reproduit, contre les contrevenants .

Quant au contrôle d'identité, en Tunisie, même les personnes qui se prévalent, le clamant haut et fort, voire tapant du poing sur la table pour le faire admettre, d'appartenir à ce fameux «4ème pouvoir » (un Etat dans l'Etat ???), elles ne sont pas moins tenues de l'admettre, ce qui n'a rien d'humiliant ou d'avilissant, et de condescendre à s'y soumettre.

Et si notre estimé journaliste avait eu la sagesse, le civisme, le bon sens d’exhiber une pièce d’identité, rien de tout cela ne serait arrivé. Certes, mais notre « héros » serait demeuré un illustre inconnu qui n’aurait jamais eu la chance de figurer dans le « martyrologe », sans fin, du grotesque Ménard.

Boukhdir aurait entamé sa ènième gréve de la faim.A-t-il,ce faisant,versé une seule larme à la mémoir des 22.000 qui en meurent( de la faim,bien entendu!) quotidiennement;a-t-il,de temps en temps,entre une "brick" et des crevettes grillées,une pensée émue pour les 880.000 miséreux qui ne mangent pas à leur faim,attendant,stoïquement,l'heure de la délivrance,celle de leur fin???

hamadi khammar